Le travail consistant à égrener le maïs était très important, car pour l’élaboration des talos et des pains de maïs, on utilisait traditionnellement des variétés de maïs blanc qui étaient semées dans tous les domaines agricoles. C’est pourquoi nous trouvons dans la cuisine une chaise avec en face un panier, rempli de maïs prêt à être égrené. La variété de maïs exposée ici a une longue histoire :
Il provient du domaine Aintxalde de Lasa et est actuellement cultivé depuis plus de 60 ans dans le domaine Maestru de Pekotxeta, ainsi que dans le domaine Idiartia de Duzunaritze, d’où proviennent les épis de maïs offerts pour cette exposition. Les plantes ont une hauteur comprise entre 2 m et 2,5 m. Les épis apparaissent à une hauteur de 1,40 m ou 1,50 m et ont une taille de 18 à 25 cm. Sa caractéristique la plus reconnaissable est la couleur jaune pâle de ses grains, d’où son nom arto xuria (« maïs blanc »).
Le maïs est cultivé en association avec les haricots à tige haute, qui s’accrochent aux tiges de maïs. Au domaine Maestru, une variété de haricot blanc avec une bande rouge était cultivée, mais elle a disparu il y a environ 30 ans.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, tous les domaines agricoles de Luzaide/Valcarlos cultivaient un champ de maïs qui servait à nourrir les personnes, les vaches, les cochons et les poules de la maison. Celui du domaine Maestru avait une superficie de plus d’un hectare et a été entièrement cultivé jusqu’au début des années 60.
Avec l’introduction de variétés modernes de maïs hybride, le changement du modèle de production agricole et l’évolution des habitudes alimentaires des familles, les variétés locales de maïs ont progressivement disparu. Ce maïs blanc de Pekotxeta est l’un des derniers témoignages du patrimoine bioculturel que représentent les variétés locales de Luzaide/Valcarlos et de Basse-Navarre.

